U.S. Open

À l'aube de l'édition 2009 du U.S. Open, voici un bref historique de cette compétition.

Du Rhode Island à New York

Le 31 août 1881, la United States Lawn Tennis Association organisa son premier championnat national, réservé aux hommes (en simple et en double) à Newport, dans le Rhode Island. C’était quatre ans après la première édition de Wimbledon. Pour l’occasion 26 tennismen se disputaient la palme et Richard Sears fut sacré champion, titre qu’il conserva jusqu’en 1887.

Tout au long de son histoire, le U.S. Open se distingua des autres tournois du grand chelem. Par exemple, les compétitions du double féminin (début en 1890) et du double mixte (début en 1892) apparurent bien avant celles de Wimbledon, de Roland-Garros ou de l’Open d’Australie. Également le U.S. Open est l’un des rares tournois de tennis à ne pas avoir été perturbé par les deux Guerres mondiales.

En 1915, le U.S. Open déménagea à New York, plus précisément au «West Side Tennis Club» de Forest Hills. Le site est gigantesque et unique. On y aménage un central, en forme de fer à cheval, de 14 000 places assises. Dans l’enceinte principale, on pouvait jouer sur trois terrains latéraux, une idée tirée des cirques à trois pistes.

De 1915 à 1925, deux hommes dominèrent ce tournoi: Bill Johnston avec deux titres et Bill Tilden avec six titres consécutifs. En 1920, ils se sont livrés un duel épique, tellement que les spectateurs n’ont pas aperçu un avionqui s’est écrasé tout près du stade. Tilden ajouta un septième championnat en 1929 pour égaler le record de Sears. Chez les dames, la Norvégienne Bjurstedt, qui devint par mariage l’Américaine Mallory, remporta sept titres, tout comme Helen Wills-Moody. Des records qui tiennent toujours en 1994 et qui pourraient durer longtemps.

Un nouveau départ à Flushing Meadows

L’ère du tennis open débuta difficilement aux États-Unis. En 1968 et en 1969 deux tournois furent organisés. Il y avait une compétition réservée aux amateurs et une pour les professionnels. En 1968, Arthur Ashe remporta les deux titres!!! Finalement le U.S Open de 1970 est ouvert à tous. Au milieu des années 1970, la USTF (United States Tennis Federation) constata que le site de Forest Hills ne convenait plus aux besoins du tennis moderne. Alors la USTF achèta des terrains dans la banlieue new-yorkaise pour y construire un complexe de tennis ultramoderne.

Qui dit banlieue, dit havre de paix, donc l’endroit idéal pour l’élite mondiale du tennis. Pas vraiment puisque les cerveaux du tennis américain choisirent le site de l’exposition internationale de New York de 1939 et de 1964, à proximité de l’aéroport La Guardia. Le 28 août 1978, le National Tennis Center fut inauguré par la veuve du musicien Louis Armstrong. La USTF innova avec une nouvelle surface, le ciment et des sessions de tennis jouées en soirée. De 1978 à 1987, trois joueurs s’échangent le titre: Connors, McEnroe et Lendl. Connors demeure le seul joueur à avoir gagné le U.S. Open sur trois surfaces différentes; l’herbe et la terre battue à Forest Hills et le ciment à Flushing Meadows.

Dès 1978, le réseau de télévision CBS s’appropria les droits de retransmission du tournoi. Ce fut la fin du U.S. Open et le début du «CBS Open»! L’horaire du tournoi, surtout le week-end, fut fait en fonction du puissant réseau américain. Ce qui provoqua des situations ridicules comme disputer une demi-finale masculine moins de vingt-quatre heures avant la finale, qui elle débuta après la conclusion du traditionnel match de football à CBS. En 1984, John McEnroe dut lutter jusqu’à 23 heures le samedi pour vaincre Connors et le lendemain il disputa la finale à 16 heures. Les animateurs de CBS aiment dire que le U.S. Open est le tournoi le plus difficile à remporter. Peut-être l’horaire des parties y est-il pour quelque chose ? Le U.S. Open c’est le ciment, l’aéroport La Guardia, les spectateurs bruyants surtout le soir. Voilà un peu ce qui explique les insuccès de plusieurs joueurs à Flushing Meadows, dont Bjorn Borg.

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